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Accueil » Etre ergo en psy » Privation et occupation 2021

Analyse et conclusion



Analyse et discussion


Premier groupe de patients

Dans un premier temps, le questionnaire nous a permis de refaire le point avec les patients d’HDJ, lorsqu’ils sont revenus en séance après le premier déconfinement. Nous avons ainsi pu engager des discussions sur leur vécu respectif de l’épidémie en utilisant le questionnaire comme base des discussions.

En termes de ressentis personnels
liés à la covid-19, Mr G a évoqué le fait qu’il en parlait beaucoup avec sa mère, mais évitait de regarder trop la télévision, du moins du côté des informations. Mr V a téléphoné beaucoup plus souvent à son infirmier référent au CMP et évoque qu’il avait quand même moins souvent envie de bricoler. Mme B souligne qu’elle dormait plus, comme lorsqu’elle ne se sent pas très bien. Mme F finit par nous dire qu’elle pouvait encore moins voir sa fille que d’habitude, mais qu’elle n’avait pas pensé à le noter.

Nous avons pu constater le peu de changements en termes d’activités pour ces patients. Aucun de ces participants ne travaille. En termes de soins personnels, seul un patient a avoué, un peu gêné, s’être moins douché. En termes de loisirs, nous avons constaté une diminution des loisirs faits à l’extérieur de chez eux (shopping et visite chez des amis) mais la plupart d’entre eux avaient des loisirs plutôt situés à l’intérieur (jeux vidéo, télévision, coloriage, bricolage). Les activités physiques ont été assez peu impactées, car essentiellement centrées sur la marche, qui a été intensifiée pour l’un des patients. Les activités de repos n’ont pas été non plus très sensiblement modifiées.

C’est dans la dimension de la vie relationnelle dans le cercle familial que nous avons pu constater un élément fondamental qui a, très probablement, permis à ces personnes de traverser cet épisode de confinement, c’est l’importance du soutien de l’entourage. En effet, tous ces patients étaient en situation d’être soutenus par leur famille, leur famille d’accueil ou par son conjoint pour l’une des participantes, retournée par ailleurs chez sa grand-mère, pour l’aider, une aide en fait mutuelle, la grand-mère soutenant le couple en situation psychique fragile.



Second groupe de patients

En ce qui concerne les patients dépressifs, nous constatons d’emblée, une inquiétude plus forte en termes de risque liés à la Covid-19. Il semble donc que la conscience du risque soit mieux perçue par les patients dépressifs et plus spontanément évoquée. Ces patients dépressifs, vivent cette situation différemment du premier groupe. Il apparait notamment la notion de peur, amplifiée par les médias, entrainant la mise en place de gestes barrières encore plus importants. Cette peur les aide certes à se protéger, mais les prive en parallèle de leurs occupations. Ils ont peur pour eux ou pour leurs proches, ce qui les conduit à respecter le confinement, mais aussi à être plus anxieux, voire même à être hospitalisés dans les semaines ayant suivi le confinement.

Les patients de ce second groupe, ont souligné l’importance de la vie relationnelle à l’extérieur de chez eux et ont souffert de ce manque de relations. A l’inverse du premier groupe, il semble que le milieu familial n’ait pas été suffisant pour soutenir ces personnes et qu’elles aient plus besoin que le premier groupe, d’investir des relations amicales.

Pour ces patients, l’arrêt de leurs activités a eu plus d’impact, qu’il s’agisse de marche, d’invitations d’amis ou de manque d’activités culturelles. Le manque de ces activités a clairement contribué à des aggravations et des décompensations, rapides ou plus à distance en termes de temporalité, mais reliées par les personnes à ce temps de privation occupationnelle. La solitude de l’un des patients a également contribué à une rapide aggravation de sa clinophilie et à son amaigrissement.



En conclusion

L’ergothérapie s’appuie sur l’occupation comme étant un facteur déterminant de la santé. Par conséquent, elle vise à résoudre les problèmes occupationnels dans la vie quotidienne. Dans le contexte de l’épidémie de COVID-19, notamment lors du confinement, l’environnement physique et social a été fortement perturbé. En effet, dans ce contexte épidémique, certains individus ne peuvent plus participer à leurs occupations quotidiennes dues aux conditions sociales ou environnementales défavorables.

Nous avons constaté que les effets du confinement n’avaient pas les mêmes conséquences sur des patients schizophrènes que sur des personnes dépressives. Nous avons pu mettre en évidence que nos patients souffrant de psychose ou de schizophrénie, vivaient déjà dans un sentiment de confinement et de privation occupationnelle dans leur vie quotidienne, même en dehors d’un contexte sanitaire problématique. Ce constat a été mis en lumière par un simple questionnaire et par des échanges avec les patients. Les patients psychotiques ont donc semblé moins déstabilisés par l’arrêt de leurs activités, mais il est à noter que c’est en raison de la pauvreté de leurs activités quotidiennes. Ce questionnaire leur a fait prendre conscience de leur inactivité dans leur vie personnelle.

Ce constat nous invite donc à être vigilants sur les conséquences de la privation occupationnelle, liée à la souffrance psychique ou à une pathologie mentale. Il nous faut donc veiller, en tant qu’ergothérapeutes, à soutenir l’engagement de nos patients dans des activités, qu’elles soient thérapeutiques dans des CMP ou des CATTP, ou plus occupationnelles dans des GEM ou des lieux d’accueils associatifs divers. Il est important de tenir compte du fait que sans ce soutien à leur motivation, ils risquent fort de demeurer dans un état de privation occupationnelle.

En tant qu’ergothérapeutes, il nous faut travailler sur la conservation de l’équilibre occupationnel qui est essentiel, par l’adoption et la modification de diverses activités pour maintenir une bonne santé en général. En effet notre profession se fonde sur la pratique des sciences de l'occupation afin d’agir sur la globalité de l’individu. La capacité des ergothérapeutes à trouver des solutions qui permettent aux individus ou à la communauté de participer à l’occupation soutient la perspective que la vie est porteuse de sens.




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