« Je n’arrive pas à faire le vide » doit être la phrase la plus entendue dans les séance de détente corporelle. C’est le vide de l’esprit, recherché comme paix intérieure, calme et silence des pensées. Or, dedans, ce n’est pas vide…..Au delà de ce fantasme de vidange du mauvais, il y a la possibilité de se relier à son espace intérieur, à son imaginaire, à son inconscient. L'imaginaire ne s'explique pas. Il se dessine, se décrit, s'écrit, se projette et, parfois, permet de faire des liens signifiants. En aucun cas, une explication rationnelle et logique ne doit être recherchée, au risque de fermer la porte à toute autre piste de découverte.
Pour favoriser l'éveil de l’imaginaire corporel, il ne faut pas utiliser des techniques trop inductives ou directives. Ces dernières, en effet, risquent de mettre en échec les personnes ne réussissant pas à faire naître en elles les images proposées. La relaxation est déjà bien souvent vécue comme une situation à réussir, sans augmenter ces fantasmes scolaires et compétitif par des exercices à reproduire le mieux possible et à contrôler. "L'idéal" serait de ne rien induire en ce qui concerne l'émergence d'images personnelles, mais cela s'avère impossible en réalité. En effet, d'une part, face à l'imaginaire, souvent pauvre, des patients, une "nourriture" extérieure est souvent nécessaire. De plus, il serait illusoire de croire que la façon de transmettre une technique, les mots choisis, les inclinaisons personnelles de l'ergothérapeute n'ont pas d'influence. Il convient donc de limiter et d'analyser ces influences.