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Intentions thérapeutiques


Il est important dans un travail thérapeutique de s'interroger sur nos intentions thérapeutiques. Elles peuvent être en apparence très bonnes, mais si elles sont trop directives, bonnes ou pas, elles ne conduiront pas à une autonomie psychique de la personne. La question d'utiliser la directivité ou la non directivité se pose alors, ainsi que celle des inductions, notamment en hypno-relaxation. Nous allons donc interroger ces trois points de vue dans cet article.



Les intentions thérapeutiques
Les termes utilisés lors de la séance ne sont pas anodins et reflètent l’intention de la thérapeute. On y trouve :descendre en soi, glisser, fluidifier, invitation, s’écouter, se prendre en main au propre et au figuré, (se)mettre en mouvement, faire du lien entre différentes zones du corps, accorder de l’importance à son espace intérieur, assouplir, mettre les sensations en images, s'autoriser à se faire du bien, se sentir libre de...

Ce sont des occasions de découvertes potentielles pour le patient qui ne doivent jamais devenir des contraintes. De multiples invitations sont ainsi faites, des pistes différentes sont à explorer pour laisser sa propre intuition devenir son guide personnel, l'écoute de soi-même devient un leitmotiv durant les séances, etc....Il est important de demeurer vigilant à l'intention thérapeutique soulignée par le choix des mots et d'interroger, en particulier, les modifications qui, parfois, surgissent, en lien avec un ou une relaxante, une atmosphère, un groupe. Tout le travail de la thérapeute consiste aussi à être en conscience des signifiants ainsi proposés.

La technique de relaxation proposée permet une métaphore de l'esprit en promenade dans le corps, comme s'il s'agissait d'une entité envoyée dans un voyage intérieur. Sur un plan métaphorique, cela donne une représentation de notre esprit qui devient comme un véhicule intérieur. Symboliquement, cela indique aussi une possibilité d'agir sur notre propre corps avec notre esprit. Cette formulation, commune à de nombreuses techniques de relaxation, est porteuse des intentions de la thérapeute : ré-associer corps et esprit, tout au moins dans un premier temps, celui de relaxation active, incluant les auto-massages;

Une phrase revient aussi souvent lors des séances. "Il est possible de creuser "....Les auto-massages favorisent une métaphore de la nécessité de creuser dans les zones douloureuses, comme en psychothérapie, pour aller à la découverte de soi et non pas recouvrir ce qui gêne ou penser à autre chose. Il est bien évident qu'il ne s'agit pas d'augmenter ou d'entretenir la douleur, mais de la constater, l'entendre, essayer de la transformer, faire avec, etc....Cette métaphore se concrétise dans la méthode et est, parfois, exprimée clairement par l'ergothérapeute. La question posée sur la façon de se masser, en demeurant à la surface ou en approfondissant les choses suffit pour déclencher un éventuel questionnement sur une façon d’être et d’agir sur soi-même, dans sa vie, avec les autres.



Alternance directivité et non directivité
Le type de travail thérapeutique utilisé alterne des temps directifs et des temps non directifs. Il relève d'un enseignement technique, d'une transmission, d'une pédagogie centrée sur l'apprentissage et l’expérience pratique. Entre ces deux possibilités relationnelles de dépendance et d’autonomie, des articulations spécifiques à chacun surgissent. Ce travail ne se situe donc pas comme une psychothérapie médiatisée par le corps. Il ne s’agit pas d’explorer le vécu corporel inconscient de chacun, dans une relation transférentielle personnelle. La dimension groupale et l’enseignement technique diluent le transfert qui pourrait se révéler massif, archaïque, rapidement intense, et poser des problèmes de dépendance, difficiles à gérer et à mener à son terme dans une institution où les séjours thérapeutiques sont assez courts (3 à 4 semaines).

Ce sont la quantité et la qualité de la parole de la thérapeute qui déterminent les temps de directivité et de non directivité. La directivité est nécessaire pour certaines personnes (réassurance, enveloppe sonore, référence extérieure) au risque d’une dépendance. La non directivité est nécessaire pour l’exploration de ses propres capacités à s’écouter, trouver en soi des solutions, à se positionner comme sujet, au risque, parfois, d’angoisses de vide, d’expériences de morcellement, de découverte d’émotions ou de sentiments gênants ou refoulés. La préférence de telle ou telle personne pour le moment de solitude et d’autonomie non directif ou pour le moment plus directif, est déjà signifiante en soi de la façon dont se positionne la personne et des attentes qu'elle projette sur la technique ou la thérapeute.

La thérapeute utilise tout autant la position assise qu'allongée, durant les auto-massages, qu'elle effectue sur elle-même en même temps que les patients. La position assise induit une relation de modèle, d'imitation, tandis que la position allongée implique une mentalisation possible de ce qui est mis en mots. Il est intéressant dans ce cas, d'observer quels sont les patients en recherche de modèle visuel, inquiets de mal faire ou de ne pas bien comprendre ce qu'ils entendent comme des consignes au lieu d'invitation à la découverte.




Inductions ou visualisations?
Cette question propose une vision distinguée entre ces deux extrêmes que sont la visualisation positive souvent utilisée en relaxation avec de bonnes intentions (mais qui sont celles des thérapeutes) et les indictions hypnotiques qui seront elles, plus basées sur les images personnelles du sujet. Dans la réalité de la pratique proposée, les limites sont souvent un peu floues et c'est justement gràce à ce flou que peuvent se glisser les ressentis et les interprétations personnelles des participants.

Classiquement dans bon nombre de techniques de relaxation, toute une imagerie mentale est proposée. Cette notion d'image mentale est celle utilisée dans les techniques dites de visualisation. Il s'agit d'utiliser une image pour modifier soit son ressenti corporel (auto-suggestion concernant la sensation de chaleur, imaginer une couleur chaude pour augmenter la chaleur, etc...) soit son psychisme (faire venir des images dites positives de type un lieu où l'on se sent bien, s’imaginer dans un scénario de réussite face à une situation difficile). Ce type de technique est utilisé en thérapie de désensibilisation d'un TOC ou d'une phobie, dans des techniques plutôt cognitives et comportementales, en sophrologie. Les images sont souvent proposées par le ou la thérapeute, utilisant une sorte de banques d'images "prêtes à l'emploi". Il y a des avantages et des inconvénients à un tel type de propositions:

  • Proposer des visualisations intentionnelles Ces techniques reposent sur l'idée ou le fantasme, que le conscient peut agir sur l'inconscient. Elles rejoignent en ce sens, les techniques mentales chinoises d'organisation de l'énergie dans une boucle imaginaire circulant entre arrière et avant du corps. D'autre part cette idée que le conscient pourrait avoir un impact aussi direct sur l'inconscient risque d'induire une illusion chez le patient et de lui faire faire l'économie d'un travail d'introspection, renforçant une pensée magique déjà fort à l’œuvre notamment dans la psychose. La plupart du temps, ces images sont proposées comme étant positives et réparatrices.
  • Du côté des visualisations dites positives,il existe aussi un fantasme d'action de l'esprit sur l'esprit, tendant à penser que mettre du positif effacerait le négatif. En aucun cas, de telles visualisations ne peuvent permettre l'écoute de ce qui se trouve en chacun de nous car elles favorisent une illusion d'action volontaire sur ce qui est inconscient. Faire émerger ce qui se trouve en soi demeure l'orientation de l'atelier, sans positiver de façon excessive et trop velléitaire. Certaines personnes ressentent l'utilisation des images dites positives, comme visant à les convaincre du contraire de leur ressenti, comme une lutte, un échec. Parfois même, cela déclenche plus de résistances qu'autre chose, ou un sentiment de tristesse de ne pas avoir spontanément de "belles" images ou encore un sentiment d'incompétence si l'image ne surgit pas dans l'imaginaire de la personne.
  • D'autres personnes ont besoin de s'appuyer sur un imaginaire extérieur dans un premier temps, ce qui s'apparente à une sorte d'emprunt, de location du psychisme d'autrui. Il peut s'agir des idées-images des autres participants ou des images suggérées par la thérapeute, vécue comme en capacité de donner de "bonnes" images.Toutefois, il faut se souvenir que l'image de l'un n'est pas celle de l'autre, et que les images induites par la thérapeute peuvent tout à fait "passer à côté" du sujet.

Les inductions de type hypnotiques sont différentes. Il s'agit de propositions faites aux patients pour leur permettre de découvrir les techniques proposées mais aussi et surtout leur propre corps et leurs sensations. Dans cet état d'esprit, les inductions gagnent à ne pas être trop directives et surtout pas centrées sur un apprentissage technique. Dans un travail individualisé en hypnose, les images sont celles des patients et le travail de l'hypno-thérapeute est d'aider la personne à entrer en contact avec ses images-pensées intérieures singulières pour pouvoir ensuite les utiliser en les "redonnant" ensuite à la personne. Ce type de travail ne peut pas être utilisé dans la pratique d'hypno-relaxation proposée ici, dans la mesure où celle-ci se pratique essentiellement en groupe. Mais néanmoins, il reste possible de s'adapter à la situation groupale en proposant,
soit des images vagues et globales sans intentions trop précises et surtout pas trop "positives", soit en proposant plusieurs choix d'images ou de métaphores possibles. L'ergothérapeute a fait le choix d'amener des propositions à "choix multiples". Des inductions métaphoriques sont proposées, en lien avec différentes intentions. Elle sont développées dans la partie "Relier corps et esprit". (voir inductions métaphoriques).






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